Lundi soir, Claire Fournier qui présente le Journal de l’économie sur i>télé m’a invitée à parler de "L’Amérique à Bruxelles". Alors que l’on vient de fêter en grande pompe à Berlin les 50 ans du traité de Rome, elle voulait parler d’Europe non pas sur le mode de l’invocation du « miracle européen », de cette "grande œuvre de paix et de réconciliation", mais sur le plan plus concret des rapports de force économiques. Ou comment dire en 5 minutes l’Europe telle qu’elle se fait, l’Europe sur le métier, et la prégnance de la relation transatlantique dans l’émergence du pouvoir européen.
Adepte de la religion des faits, j’avais pourtant envie, pour une fois et à la faveur de cette célébration, sinon de croire dans le pouvoir des mots, au moins de me laisser bercer par la rhétorique politique qui nous arrivait de la capitale allemande. Et puisque hélas le temps a manqué pour le faire à l’antenne, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer un extrait du beau discours que la chancelière Angela Merkel a prononcé dimanche à Berlin.
"Notre chance, c'est d'être unis. Comment pouvons-nous préserver, renforcer et approfondir cet acquis au moins pour les 50 années à venir? En nous concentrant sur la principale force de l'homme, sur la force de la liberté, sur la liberté sous toutes ses formes:
- la liberté d'exprimer publiquement son opinion, même lorsqu'elle dérange,
- la liberté de croire ou de ne pas croire,
- la liberté d'entreprise,
- la liberté dont jouissent les artistes de concevoir leurs œuvres selon leurs propres idées,
- la liberté de l'individu dans sa responsabilité pour l'ensemble."
Si seulement, Mme Merkel, vous pouviez avoir convaincu vos collègues chefs d'Etat européens de repartir de là !
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